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Voyage du Pape François en Equateur, Bolivie et Paraguay...

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Voyage du Pape François en Equateur, Bolivie et Paraguay

 

 Par MP

Quelques semaines à peine après la publication de la Lettre Encyclique « Laudato Si » sur la Sauvegarde de la Maison Commune, le Saint Père entreprend un voyage pastoral en Amérique du Sud. Il visitera trois pays considérés  comme étant les plus pauvres de ce continent.  L’Equateur, La Bolivie et le Paraguay sont des pays à fort potentiel économique et politique.

Le sous-sol des ces trois pays contient des matières premières et énergétiques non renouvelables nécessaires à la production industrielle. Sur le plan politique, ces trois pays sont porteurs d’expériences inédites de transformation de la société.  Leur processus de changement se fait dans un contexte démocratique. Cela ne doit pas être ignoré, surtout si on tient compte du passé dictatorial de ce continent.

Depuis des années, l’Equateur est une vitrine ouverte sur le monde auquel il demande de participer à la transformation de la société équatorienne. L’Equateur accepte l’apport des autres  tout en gardant sa propre identité. Ce fut le cas par exemple avec le projet « Yasuni ». Conscient de l’urgence pour protéger les populations vivant dans des zones d’exploitation pétrolière et de l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique, le gouvernement avait décidé de réduire sa production de pétrole. Ce projet bat de l’aile parce que les intérêts des multinationales sèment des obstacles de plus en plus difficiles à surmonter.

Le projet Yasuni est l’expression d’une nouvelle forme de solidarité internationale. Cela suppose que tous soient d’accord pour sauver l’avenir de cette Terre qui nous est commune. Ce qui rend intéressant ce projet, ce n’est pas seulement la dimension solidaire - « je demande tu me donnes », mais le fait qu’il rende les un et les autres égaux. A la fin, nous sommes tous gagnants.

En France, ce projet a eu un très bon accueil : des régions, comme la région Rhône-Alpes, se sont engagées. Des associations ont mené des campagnes de conscientisation et lancé des projets come celui de replanter des arbres dans l’Amazonie équatorienne.

La Bolivie est un pays de contrastes géographiques et aussi humains. Chaque région a ses goûts et ses préférences…La Bolivie est un terrain d’expérience pour tous ceux qui cherchent à contrôler, sans savoir que le destin d’un peuple ou d’une personne ne se contrôle pas !

La Bolivie, dont l’histoire est un bon livre pour apprendre la liberté et le sens du destin est née en tant que République indépendante en 1825,  après une longue et douloureuse gestation marquée par des guerres d’intérêts. En effet, c’est à Sucre (capitale historique de la Bolivie) que le 25 mai 1809, le premier cri de liberté résonne sur le continent. C’était avant tout un cri contre l’occupation de l’Espagne par Napoléon, donc un cri de solidarité avec la couronne espagnole. Les élites créoles se révoltent par solidarité avec la mère patrie mais au fond le désir de se libérer de la tutelle  espagnole sommeille. Napoléon en quelque sorte n’a été que le déclencheur.

La Bolivie est née en tant que république indépendante le 6 août 1825. Dès lors, ce pays a connu un destin marqué par les coups d’état militaires sanglants. La Bolivie n’a jamais été un Etat – Nation. Du jour de sa naissance jusqu’à la révolution du 2 avril 1952, le pays avait un système d’apartheid, (un vrai apartheid, pas celui que notre premier ministre, E . Valls, s’amuse à évoquer sans savoir qu’un chat est un chat ). Sans la réforme agraire, le vote universel et l’intégration des grandes majorités indigènes à la « civilisation » et la résistance à l’oligarchie, le processus bolivien aurait pu connaître un destin sanglant. La participation de l’Eglise Catholique à la vie du pays après le Concile Vatican II a donné des résultats prometteurs.

Enfants de Vatican II, beaucoup leaders politiques ont suivi et participé au processus bolivien. Ils ont contribué à épargner à ce pays une guerre civile.

Une nouvelle Constitution a été adoptée récemment, elle répond à la réalité du pays, à sa propre histoire et tient compte des nationalités qui sont restées fidèles à leur histoire et culture même pendant l’empire Inca.

Paradoxe, souvent répété en histoire, mais jamais relevé, « le colonisé devient colonisateur à son tour » et c’est bien de le dire dans le cas de l’Amérique post-coloniale, où les droits des Amérindiens ont été violés et bafoués sans conteste, ce que même la couronne espagnole n’aurai pas osé faire.

L’histoire a des héros, des martyrs,  parmi eux Luis Espinal, prêtre jésuite qui est mort sous la torture et dont le cadavre fut abandonné dans une décharge publique.

Aujourd’hui, le Pape François priera pour Luis, là où il a été tué, parce qu’il était chrétien, catholique et prêtre.

Luis est le témoignage de ce peuple chrétien catholique, rempart contre tout ce qui vient détruire la Paix et l’Amour. Le Pape François est porteur de notre amitié et reconnaissance à l’égard de Luis qui par sa vie et sa mort a témoigné du message du Christ.

Puis, le Pape ira au Paraguay, pays symbole de la présence des Jésuites en Amérique.

Les missions Jésuites au Paraguay sont une école pour comprendre le lien entre Dieu, les Hommes et la Nature. Dans ce pays, les êtres humains ne bénéficient pas tous des mêmes droits. Terre de contrastes, le Paraguay est un mystère qui petit à petit devient visible aux yeux des hommes de bonne volonté.

Voilà pourquoi je pense que le Pape François, après la publication  de la Lettre encyclique « Laudato si»
sur la sauvegarde de la maison commune a ciblé  ces trois pays pour ce voyage.  

Chacun d’eux a une réponse considérable à donner au Monde :  à nous de le comprendre.

 

Fait à LCSC le 8 juillet 2015 

 

Allons voter ce 25 Mai

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Allons voter ce 25 Mai

 

En visitant la ville de Reims j’ai trouvé des témoignages émouvants du passé. Mais celui qui ma profondément ému est le vitrail de Maria Helena Vieira da Silva, artiste peintre, née à Lisbonne et décédée à Paris. Ce vitrail de l’Église Saint-Jacques porte pour moi un message qui dit, « sortons du désordre de ce Monde, trouvons  le chemin de l’accomplissement des peuples »

Reims c’est une ville qui a connu l’Horreur de la guerre. Elle garde le souvenir de ce que l’Homme désappointé et aveuglé par l’intolérance est capable de faire. Mais, elle porte dans son cœur un message d’espoir.  Après trois guerres qui en moins d’un siècle ont opposé La France et l’Allemagne, le 8 juillet 1962, de Gaulle et Adenauer scellent la réconciliation franco-allemande avec force pour réaliser l’Europe.

Le dimanche 25 mai les citoyenNes européenNEs sont appeléEs  aux urnes pour élire les députéEs qui nous représenteront dans l’UE. Soyons présents, et votons pour l’avenir. L’oubli de nos valeurs peut provoquer le renforcement de l’intolérance et  de la haine, bref des extrêmes.