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4. Un nouvel impôt...

4. Un nouvel impôt réellement progressif et juste

en faveur des classes moyennes.

 

Les classes moyennes contribuent beaucoup plus que les très riches, il faut inverser la tendance

 

Notre impôt sur le revenu n’est plus redistributif : de facto, l’écrasante majorité des contribuables qui acquittent l’impôt sont imposés à hauteur de 20-21%. Les classes moyennes contribuent donc au moins autant que les très riches, dont les revenus ont considérablement augmenté au cours des dernières années.

Les inégalités explosent dans notre pays et les plus riches font sécession. Le niveau de vie des 1% a augmenté de 6.350 euros annuels en trois ans. Celui des 0,1% de 32.000 euros, tandis qu’il a explosé pour les 0,01% : +192.000 euros par an, soit l’équivalent de 13 SMIC. Entre 2009 et 2020, le patrimoine des milliardaires français a augmenté de 439 %, faisant de la France le deuxième pays où cet essor a été le plus important après la Chine. Ce n’est ni juste ni vertueux sur le plan économique puisque le ruissellement des richesses est une vue de l’esprit. Pendant ce temps, 10 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Je propose donc le passage à un impôt réellement progressif selon une formule simple et transparente : l’impôt ABC. Les trois critères A,B et C doivent être choisis démocratiquement : A correspond au taux d’imposition maximal que paierait un individu infiniment riche, B correspond au revenu minimal à partir duquel on paie son premier euro d’impôt, et C détermine la progressivité du taux d’imposition des classes moyennes. Plus C est élevé, moins les classes moyennes sont sollicitées comparativement aux revenus élevés. Avec notre proposition, l’impôt sur le revenu sera allégé pour les Français dont les revenus mensuels nets sont inférieurs à 6.000 € (soit 96 % d’entre nous), légèrement augmenté entre 6.000 et 10.000 €, puis augmentera fortement au-delà de 10.000 € de revenus nets par mois. Ce ne serait que justice compte tenu de l’extraordinaire enrichissement des catégories aisées au cours des deux dernières décennies. Avec cette formule, et grâce à la suppression des abattements, non seulement l’impôt est plus lisible et plus juste, mais notre système fiscal redeviendra excédentaire : il rapportera davantage à l’État que le barème actuel. Et puisque l’impôt est au fondement de l’État, je propose que nous fassions adopter par référendum le principe de l’impôt ABC et de ses trois paramètres.