Gaël Giraud SJ et l'EoF
L'ÉCONOMIE DE FRANÇOIS ET LES JEUNES
Il est 17 heures à Paris et notre invité spécial a trouvé un petit café bio pour assister à l'interview. Il s'agit de Gaël Giraud, qui salue brièvement en espagnol les deux hommes qui s'apprêtent à l'interroger : Cristian Varela et Virginia Solis. Tous deux Argentins, ils sont passionnés par des sujets tels que la finance, l'écologie et les inégalités, mais leur dénominateur commun est la préparation de l'événement mondial The Economy of Francesco qui aura lieu en septembre de cette année, et dont Giraud sera l'un des principaux orateurs.
-. En 2013, vous avez écrit avec Cécile Renouard un livre intitulé "20 propositions pour réformer le capitalisme". Dès lors, le monde a beaucoup changé. Rien qu'en évoquant la pandémie et les conflits armés actuels. Mais aussi, grâce à Laudato si', avec toutes ses répercussions, de nouvelles visions de l'économie qui ont fleuri. Pourtant, les défis ont grandi plus vite que les propositions transformatrices vers une nouvelle économie, vers un monde plus vert et plus juste. Notre question est donc la suivante : quels sont maintenant les quatre points clés que le Conseil de l'Europe devrait garder à l'esprit s'il veut réellement transformer l'économie ?
Si je ne dois citer que quatre points, je vais y réfléchir. L'un d'entre eux serait sans aucun doute les biens communs, "i beni comuni" en italien ; "bienes comunes", ¿cómo se dice en castellano ? ¿Bienes comunes ? C'est une façon de comprendre qu'un grand problème est la gouvernance, et la gouvernance à différents niveaux de la vie sociétale tels que l'international, l'entreprise, l'État, etc. Comment prendre soin de nos biens communs au niveau mondial en ce qui concerne l'air, le climat, la biodiversité, la pêche, les océans, les abeilles, etc. C'est donc le premier point...