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6. Créer une banque...

6. Créer une banque publique de l’eau...

 

6. Créer une banque publique de l’eau

 

Faire de l’eau un commun

 

En France, environ 20 % de l’eau potable est perdue durant la phase d’adduction, car notre réseau de canalisation est vétuste. Cette situation est particulièrement dramatique dans les Outre-meroù le taux de déperdition peut monter à 50 ou 60 %. 20 à 40 %, c’est aussi la quantité d’eau douce disponible que la France pourrait perdre d’ici 30 ans à cause du changement climatique. La préservation de la ressource passe donc par de grands travaux qui permettent de ne pas gaspiller cette ressource vitale et de la redistribuer à ceux qui en ont besoin pour vivre ou pour mener leur activité professionnelle. Malgré les promesses des Assises de l’eau, les agences de l’eau n’ont pas les moyens d’aider les collectivités à réaliser ces grands travaux, tant nous avons laissé nos infrastructures se dégrader faute d’investissements. Les grands acteurs privés qui couvrent aujourd’hui par leurs services la majeure partie de la population n’ont que peu d’incitations à investir dans ces grands travaux, quand ils en ont encore les moyens. L’effort budgétaire supplémentaire devrait se monter à au moins 7 milliards d’euros supplémentaires par an pendant dix ans, dont une bonne partie pour les territoires d’Outre-mer, où le service public de l’eau n’est pas toujours assuré.

En collaboration avec l’ensemble des acteurs de chaque bassin, une Banque publique de l’eau pourrait assumer ces coûts tout en veillant à la bonne gestion de ce bien commun. Pour la financer, une tarification progressive de l’eau serait mise en place : les premières dizaines de mètres cubes seront gratuits, mais le prix augmenterait au-delà d’un certain seuil. Un prix stable ainsi qu’une bonne qualité d’approvisionnement seraient garantis pour nos agriculteurs et nos industriels, conditionnés à une recherche de l’économie maximale de leur côté.